La Sala Mozart de l’Auditorio de Zaragoza accueillera demain, mercredi 20 avril, un concert innovant du Philharmonia Orchestra de Londres, dirigé par l’exceptionnel chef d’orchestre et percussionniste finlandais Santtu-Matias Rouvali, et qui inclut la participation du violoniste Nicola Benedetti, qui sera la vedette de la première partie du programme avec le Concerto pour violon en ré majeur, op. 61, de Beethoven.
Fondé en 1945, le Philharmonia Orchestra a été le premier à utiliser les dernières technologies pour toucher un public plus large. Pendant la pandémie de coronavirus, il a continué à créer des spectacles exceptionnels, appréciés en ligne par des spectateurs sur les cinq continents. Tout au long de son histoire, il a effectué des tournées en Europe, en Asie et en Amérique. Son travail le plus récent comprend une résidence en 2020 au Tokyo Metropolitan Theatre, ainsi que des tournées aux îles Canaries, aux États-Unis et en Colombie. Il est composé d’une équipe de 80 musiciens de classe mondiale originaires de 16 pays.
En mai 2019, Santtu-Matias Rouvali a été nommé chef d’orchestre de l’Orchestre Philharmonia, dont il était jusqu’alors le principal chef invité, tout en conservant ses postes de chef d’orchestre de l’Orchestre symphonique de Göteborg et de l’Orchestre philharmonique de Tampere.
Le concert de demain mettra également en vedette la violoniste écossaise Nicola Benedetti, qui a reçu en 2017 la médaille de la reine pour la musique (Queen’s Medal), pour son influence sur la vie musicale au Royaume-Uni. En 2020, elle a remporté le Grammy dans la catégorie du meilleur solo instrumental classique, et est devenue la première violoniste classique depuis 10 ans à jouer au gala des Grammy. Depuis 2012, Benedetti joue sur un Stradivarius de 1717 nommé «Gariel».
Parmi toute l’œuvre de Beethoven, on ne trouve qu’un seul concerto pour violon. On dit que sa composition, dédiée au virtuose Franz Clement, a été quelque peu précipitée en raison des délais et que le violoniste est monté sur scène avec une partition originale pleine d’annotations et de corrections qu’il a dû trier intuitivement. Bien que l’accueil du public ait été bon, l’œuvre a été incompréhensiblement négligée jusqu’à ce que, des décennies plus tard, un jeune Josef Joachim réhabilite la partition avec la supervision de Mendelssohn et qu’elle commence à être jouée assidûment. Aujourd’hui, le Concerto pour violon en ré majeur, op.61, est un incontournable du répertoire de l’instrument et, à cette occasion, nous l’apprécierons dans une interprétation de l’Écossais Nicola Benedetti avec le Philharmonia Orchestra. Dirigé par Santtu-Matias Rouvali, l’ensemble clôturera le programme avec la Symphonie n° 5 de Tchaïkovski.
La première exécution de cette symphonie a eu lieu à Saint-Pétersbourg le 17 novembre 1888, sous la direction du compositeur lui-même. L’accueil du public est favorable, mais la presse ne partage pas du tout cet enthousiasme, à tel point que Tchaïkovski lui-même, comme c’était son habitude, en vient à douter de la qualité de la partition (» trop confuse, trop compacte, manquant de sincérité… » écrit-il dans une lettre à sa bienfaitrice, Nadezhda von Meck). Heureusement, lors d’une représentation à Hambourg en 1889, la symphonie connaît enfin l’immense succès qu’elle mérite. Elle est aujourd’hui l’une des œuvres les plus populaires de Tchaïkovski.
La cinquième symphonie est la seule des six symphonies de Tchaïkovski à avoir un thème cyclique récurrent dans chacun des quatre mouvements, symbolisant la «providence».