Le département de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement gérera 862,68 millions d’euros en 2022 (47,6 millions d’euros de plus que l’année dernière, soit une augmentation de 5,8 %), ce qui représente 11,6 % du total des dépenses régionales et la plus forte croissance de tout le gouvernement d’Aragon. En termes absolus, elle n’est dépassée que par la santé et l’éducation, ce qui montre son importance pour le développement économique et l’équilibre territorial de la Communauté autonome. Par rapport à l’année précédente, la croissance la plus forte a été enregistrée dans les directions générales de l’environnement naturel et de la gestion des forêts, qui ont augmenté de 21M€ (39,5%) ; de la qualité et de la sécurité alimentaire, qui a augmenté de 4,3M€ (26,5%) ; de la promotion et de l’innovation agroalimentaire, qui a augmenté de 8,5M€ (17%) ; et du développement rural, qui a augmenté de 9,6M€ (11%).
Le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement, Joaquín Olona, a présenté les chiffres du budget consolidé de son département – y compris l’Institut aragonais de l’eau (IAA) et l’Institut aragonais de gestion environnementale (INAGA) – ce mercredi après-midi au Parlement aragonais. Lors de son discours, il a reconnu que la croissance est principalement due à “l’augmentation du financement fourni par le gouvernement espagnol et aux contributions déjà engagées par l’UE, par le biais des fonds européens NEXT GENERATION : EURI-FEADER, MRR et FEDER-React-EU”.
M. Olona a souligné qu’il s’agit du budget le plus “ambitieux” de l’histoire du département, tant par ses chiffres que par le défi de gestion que représentent les fonds européens pour la relance économique. Il a également mis l’accent sur le fait que, sur les 862,68 millions d’euros à gérer en 2022, 243 millions d’euros seront appliqués par le biais de l’exécution directe ou de subventions aux investissements, “ce qui contribuera à favoriser l’établissement des bases de la modernisation de la structure productive, nécessaire pour faire face aux effets de la crise”, a-t-il dit.
“Notre budget a un impact direct sur le système productif, fondamentalement à travers un système qui, comme le système agroalimentaire, représente plus de 10 % du PIB et plus de 12 % de l’emploi total dans la Communauté autonome”, a-t-il déclaré, mais aussi dans l’innovation et la connaissance, dans les services publics essentiels comme l’assainissement et l’épuration, l’extinction des incendies de forêt, la santé végétale et animale et la sécurité alimentaire ; Ainsi que dans la lutte contre la dépopulation, contre l’inégalité des revenus dont souffrent les agriculteurs et l’inégalité des chances dont souffre encore le monde rural, ainsi que dans la lutte contre l’inégalité entre les sexes, particulièrement prononcée dans l’agriculture, contre le changement climatique et contre la perte de biodiversité”, a-t-il ajouté.
Le ministre a garanti la pleine absorption des fonds du FEADER qui cofinancent le programme de développement rural 2014-2020, dont la mise en œuvre complète prendra fin en 2025 (après la prolongation des années 2021 et 2022), et pour la mise en œuvre duquel le département de l’agriculture a mis en place une stratégie de mise en œuvre accélérée qui s’est avérée très efficace, plaçant la Communauté autonome en tête de la scène nationale et même dans le classement européen. Actuellement, le niveau de mise en œuvre du FEADER dépasse 86% et plus de 94% des fonds ont été engagés.
Les grands chiffres du budget
En 2022, le budget du PDR augmente de 16,6 % pour atteindre 137,79 millions d’euros, ce qui est à nouveau supérieur à l’exécution annuelle moyenne minimale de 105 millions d’euros requise par la trajectoire financière. 20M€ proviendront des fonds extraordinaires Next Generation.
Le budget de la PAC pour les paiements directs au titre du premier pilier s’élève à 454,3 millions d’euros. Ce montant garantit non seulement le paiement intégral des bénéficiaires malgré la fin de la période 2014-2020 et le fait que la nouvelle PAC post-2020 n’a pas encore été approuvée, mais il assure également le paiement des nouveaux bénéficiaires qui ont adhéré à la PAC, notamment les jeunes qui ont adhéré ces dernières années.
L’industrie agroalimentaire aragonaise a augmenté son budget de 50% et atteindra 22,8 millions d’euros d’ici 2022. En termes de promotion, l’engagement est de poursuivre les actions entreprises dans le cadre de la campagne “Aragón Alimentos Nobles. La campagne “What you see, is”. À cette fin, 4,5 millions d’euros ont été alloués, ce qui représente pratiquement le double du montant de 2021. En tant que nouveauté, ils seront mis en œuvre dans le cadre d’une collaboration public-privé par le biais de l’Association des industries agricoles d’Aragon (1,4 million d’euros), d’actions avec SARGA (0,7 million d’euros) et de la promotion de produits de qualité avec des appellations d’origine (2,4 millions d’euros). L’objectif de ce nouveau système est de progresser dans l’établissement de synergies et en collaboration avec le secteur lui-même, qui souligne constamment la nécessité de progresser dans les actions de promotion commerciale, encore plus dans la situation actuelle de crise sanitaire et économique, où l’on assiste à de profonds changements dans la structure de la demande et de la consommation alimentaire.
Le gouvernement d’Aragon continuera à soutenir les zones de montagne, en doublant l’allocation pour la compensation compensatoire, qui passera à 12 millions d’euros. De même, le montant alloué aux pratiques agricoles en faveur de l’environnement et du climat a été augmenté de près de 3 millions d’euros pour atteindre 17,7 millions d’euros.
Le soutien à la modernisation des exploitations agricoles et à l’intégration des jeunes dans les campagnes augmente de 23 % pour atteindre 24,2 millions d’euros, dont 3,2 millions d’euros financés par les fonds du MRR pour l’agriculture de précision et l’efficacité énergétique.
Il comprend également 10,1 millions d’euros (10 % de plus qu’en 2021) pour les investissements pilotés par les groupes d’action locale (LEADER), plus 3,1 millions d’euros pour la coopération et le fonctionnement ; 2,9 millions d’euros pour les groupes de coopération en matière d’innovation ; 28,2 millions d’euros pour les infrastructures agricoles et 14,6 millions d’euros pour subventionner la création et la modernisation de l’irrigation.
Dans le domaine de la santé, de la sécurité et de la qualité des aliments, le budget prévoit un effort particulier pour les campagnes d’assainissement du bétail, l’indemnisation pour l’éradication des maladies, la prévention des parasites et l’indemnisation pour la destruction du matériel végétal. Tout cela dans le but explicite de contribuer au nouveau paradigme “ONE HEALTH”, qui prend forme à la suite de COVID-19. Le budget comprend également un nouveau poste de 3,5 millions d’euros financé par les fonds du MRR et destiné aux systèmes de gestion des sous-produits et des excréments dans l’élevage (2,4 millions d’euros), qui permettra de progresser dans la réduction des émissions et de la pollution diffuse, et d’améliorer la biosécurité (1,1 million d’euros).
Le département entend poursuivre l’amélioration de la coordination et de la gestion des services agro-environnementaux avec 1,2 million d’euros pour dynamiser le processus de numérisation des procédures et processus administratifs et 1,3 million d’euros pour poursuivre le renouvellement de la flotte de véhicules (montant qui sera complété par une allocation de fonds MRR Next Generation de plus d’un million d’euros).
La Direction générale de la production agricole renforcera de manière significative l’intégration de l’environnement dans le secteur agricole grâce à deux lignes importantes : 17,7 millions d’euros pour les pratiques agricoles en faveur de l’environnement et du climat et 760 000 euros pour soutenir les exploitations apicoles.
Dans le domaine de l’environnement, la gestion forestière se distingue, avec une augmentation significative de son budget (41%) et une multiplication par 2,5 du montant destiné à l’investissement, atteignant 15,7 millions d’euros. De même, dans le domaine de l’environnement naturel, le budget destiné à l’investissement dans la conservation de la biodiversité et des zones protégées en Aragon a été multiplié par quatre, pour un total de 5,5 millions d’euros. L’allocation de 2 millions d’euros est également garantie pour les conseils locaux dont les municipalités comprennent un territoire dans les espaces naturels protégés.
450 000 euros seront consacrés au développement de la stratégie aragonaise en matière de changement climatique (EACC 2030) et 208 000 euros à la revitalisation de la stratégie d’éducation environnementale (EAREA). De même, les centres d’interprétation seront renforcés par 1,4 million d’euros.
La lutte contre le Lindane reste un domaine d’action prioritaire au sein du Département et le budget pour 2022 est également augmenté de 12,5%, pour atteindre 6,9M€.
Au sein de l’Institut de l’eau d’Aragon, les investissements s’élèvent à 15,9 millions d’euros, soit une augmentation de 5 % ; le financement de l’exploitation directe des stations d’épuration passe à 56,6 millions d’euros et l’exécution du Plan d’épuration des eaux usées des Pyrénées est consolidée, qui dispose actuellement de 52 millions d’euros engagés sur les 100 millions prévus.