Le fait que la logistique et le transport en Aragon jouissent d’une force de frappe de plus en plus puissante se reflète dans la progression des différentes plates-formes de la région. De , à Saragosse, à Platea, à Teruel, les différents nœuds déployés sur le territoire annoncent de temps à autre des extensions et l’arrivée de nouvelles entreprises. Une situation qui se reflète également à Mercazaragoza et au Terminal maritime de la ville (TMZ), dont les travaux d’extension, d’un montant de 10,5 millions d’euros, ont déjà commencé.
“Le TMZ est le premier terminal ferroviaire intérieur non seulement en Espagne, mais aussi l’un des principaux en Europe“, a souligné le maire de la ville, Jorge Azcón, lors de sa visite des travaux mardi. Selon lui, cet espace a géré au cours des années précédentes quelque 3 500 convois, ce qui se traduit par “environ dix trains par jour”, un chiffre qui rassemble “50 % de tout le trafic ferroviaire maritime par conteneurs que possède la Communauté”.
Doubler sa capacité
Les travaux d’agrandissement déjà entamés permettront de doubler la capacité du terminal, en doublant le nombre de trains et en augmentant la surface de stockage des conteneurs de 20 000 mètres carrés, soit une augmentation de 50 % de la capacité de stockage.
Ainsi, sur les 30 000 mètres carrés consacrés à l’extension de l’environnement ferroviaire, 10 000 serviront spécifiquement à augmenter la longueur de la voie de chargement et de déchargement, ce qui permettra de faire circuler des trains de 750 mètres au lieu des 550 mètres actuels, tandis que les 20 000 mètres restants seront consacrés à l’augmentation de l’espace de stockage.
“Les travaux qui commencent aujourd’hui (mardi) représentent un investissement de 5,5 millions d’euros”, a précisé M. Azcón à propos des travaux qui seront réalisés “au cours des quatre prochains mois”.
Cette première intervention sera suivie d’une “autre très importante”, avec un investissement de 5 millions d’euros, qui sera réalisée sur 20 000 mètres carrés de terrain de l’Adif pour transformer le TMZ en “terminal de passage”. C’est-à-dire que les opérations ferroviaires seront améliorées grâce au fait que les trains “partiront vers le nord sans devoir faire demi-tour comme c’est le cas actuellement”, a expliqué le conseiller.
Au total, les deux phases de l’extension représentent 50 000 mètres carrés (30 000 mètres carrés pour la première phase et 20 000 mètres carrés pour la seconde), ce qui signifie que la TMZ aura une superficie de 180 000 mètres carrés.
Des nouvelles “extraordinairement bonnes
“Tous les travaux que nous réalisons dans la TMZ placent Mercazaragoza et le terminal maritime comme l’un des éléments de référence du trafic maritime ferroviaire de toute la Communauté, à l’avant-garde de ce qui se fait en Espagne”, a souligné le maire.
Les dernières nouvelles concernant cette zone sont, selon M. Azcón, “extraordinairement bonnes pour plusieurs raisons”. Entre autres, parce que l’extension de la TMZ “a été réalisée en un temps record” et que son utilisation a été rapidement commercialisée. “Nous terminons maintenant la partie la plus importante avec les travaux ferroviaires”, a-t-il ajouté.
Cependant, il a rappelé que “sans les entreprises qui auraient parié sur cette extension de la TMZ, elle serait inutile ; c’est pourquoi ce fut une si bonne nouvelle que Maersk, l’une des principales compagnies maritimes du monde, ait décidé de prendre en charge tous les mètres du terminal”. Le maire a souligné que l’installation du géant danois “représentera un investissement de 20 millions d’euros, la création d’une centaine d’emplois et positionnera le TMZ encore mieux qu’il ne l’était”.
C’est au début du mois d’octobre que la commission exécutive de Mercazaragoza a approuvé l’attribution à Maersk d’un terrain de 42 000 mètres carrés, soit la totalité de la surface de son extension. Cette entreprise est considérée comme le premier opérateur mondial de transport maritime.
La multinationale prévoit de construire à Saragosse un entrepôt intégral qui aidera les entreprises à relier leurs chaînes logistiques depuis et vers Saragosse, ce qui facilitera le stockage, la consolidation et la déconsolidation des cargaisons.
“L’idée est que d’ici 2023, tous les travaux qui dépendent de la mairie de Saragosse et de l’Adif soient terminés”, a déclaré M. Azcón, tout en annonçant que Maersk “va commencer à opérer sous peu”. Dans ce sens, il a indiqué que l’entreprise “a deux projets, l’un froid et l’autre sec”. À cet égard, il a précisé que “l’idée est que le projet à froid démarre immédiatement”, tandis que le projet à sec “va prendre un peu plus de temps”, même s’il verra également le jour cette année.
Aide à l’exportation
“L’important est que l’implantation de Maersk, entreprise de référence en matière de logistique internationale et de trafic maritime, représente un service supplémentaire pour toutes les entreprises, non seulement d’Aragon, mais aussi de la vallée de l’Èbre, qui souhaitent exporter en dehors de nos frontières”, a-t-il souligné.
La TMZ a des connexions régulières avec les ports de Barcelone, Bilbao et Algeciras.
Algeciras est le seul terminal d’Aragon d’où partent des trains réguliers vers cette dernière destination. La consolidation de l’activité et ses chiffres de croissance depuis sa création ont renforcé la nécessité de cette expansion, car elle a été à la limite de sa capacité ces dernières années.
En effet, le TMZ est le premier terminal de fret ferroviaire du Corridor Méditerranéen Européen en termes d’activité et de capacité et est configuré comme une extension opérationnelle et administrative des ports intérieurs, qui promeut la création de corridors avec d’autres enclaves ferroviaires intérieures et travaille au développement de connexions internationales.
Créé il y a 21 ans dans le but de développer le commerce maritime international de l’Aragon par le biais de l’intermodalité, il a déjà été étendu à trois reprises grâce à la demande croissante des entreprises aragonaises en matière d’exportation. Cette demande a également été stimulée par le travail du terminal en tant que catalyseur de l’économie aragonaise depuis le début de l’année.
de l’économie aragonaise depuis sa mise en service en 2001.
Le terminal est détenu à 56,7 % par Mercazaragoza, à 21,5 % par le port de Barcelone et à 20,5 % par le gouvernement d’Aragon. À cela s’ajoute une part de partenaires privés qui s’élève à 1,3 %.