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29 marzo 2024

L’Aragon est à la pointe de la recherche sur la matière noire grâce à un nouveau projet de R&D

Le plan complémentaire pour l’astrophysique et la physique des hautes énergies a été présenté aujourd’hui à l’Université autonome de Barcelone, en présence de la ministre des sciences et de l’innovation, Diana Morant. Le directeur général de la recherche et de l’innovation du gouvernement d’Aragon, Ramón Guirado, et le directeur du Centre d’étude de la physique du cosmos d’Aragon, Javier Cenarro, ont assisté à l’événement au nom d’Aragon, ainsi que des représentants des autres régions concernées.

Ce nouveau programme de R+D+i découle de l’accord signé entre l’administration générale de l’État et les régions d’Aragon, de Catalogne, d’Andalousie, de Cantabrie, de Valence et des Baléares, auxquelles s’est jointe ultérieurement Madrid pour développer un projet commun, qui mobilisera 39 millions d’euros. L’initiative vise à renforcer la participation espagnole à la prochaine génération de projets internationaux dans le domaine de l’astrophysique et de la physique des hautes énergies, avec un accent particulier sur les aspects plus technologiques.

En Aragon, plus précisément, le plan complémentaire est piloté par le Centro de Estudios de Física del Cosmos de Aragón (CEFCA) et bénéficie d’un financement approuvé de 4,46 millions d’euros. Il vise à éclairer l’univers sombre, en déchiffrant la matière noire et l’énergie noire, grâce à de nouveaux développements technologiques et à l’exploitation scientifique des installations de pointe en astrophysique et en physique des hautes énergies disponibles en Aragon.

La région est à la tête de plusieurs projets scientifiques internationaux de l’observatoire astrophysique de Javalambre et du laboratoire souterrain de Canfranc, ainsi que du CEFCA et du centre de physique des astroparticules et des hautes énergies (CAPA) de l’université de Saragosse, qui promettent de jouer un rôle important et de marquer un tournant dans l’astrophysique et la physique des hautes énergies, en termes de compréhension de l’énergie et de la matière noires.

Plus précisément, le projet J-PAS, qui regroupe plus de 200 chercheurs de 18 pays, vise à réaliser la carte photométrique 3D de l’univers la plus grande et la plus précise, afin d’obtenir des informations scientifiques et des distances sans précédent pour des centaines de millions de galaxies.

Cela permettra d’obtenir la structure à grande échelle de l’Univers avec une grande précision et, par conséquent, de contraindre la nature de l’énergie sombre, qui représente 70 % du contenu matériel et énergétique de l’Univers et explique son expansion accélérée. La mise en service à l’Observatoire de Javalambre de la caméra panoramique JPCam qui, avec 1,2 milliard de pixels, est la deuxième plus grande caméra astronomique au monde, est fondamentale pour son développement.

Pour sa part, le laboratoire souterrain de Canfranc participe de manière très pertinente à l’Observatoire international d’axions (IASXO), l’expérience la plus ambitieuse dans la recherche des axions, particules hypothétiques qui pourraient constituer la matière noire. La collaboration internationale comprend des scientifiques de plus de vingt institutions en Europe et aux États-Unis, mais est dirigée depuis l’Aragon. Des prototypes de capteurs de rayons X pour l’aimant supraconducteur qui sera construit à DESY-Hamburg sont testés dans l’installation située sous le mont Tobazo.

Ces institutions sont également rejointes par l’Instituto Tecnológico de Aragón (ITAINNOVA), qui possède une expérience importante en matière de soutien technologique à la recherche en physique des particules.

Après la signature, le directeur général de la recherche et de l’innovation de l’exécutif régional, Ramón Guirado, a déclaré que le plan complémentaire “renforce la politique scientifique de spécialisation du territoire”, entreprise par la DGA.

“Nous avons démontré que la science spatiale de haute qualité peut être réalisée depuis Teruel ; c’est un engagement pris depuis plus de 15 ans avec l’aéroport international de Teruel, qui dispose désormais d’un banc d’essai pour les micro-lanceurs de satellites, et avec le CEFCA, le coordinateur scientifique de ce projet”, a-t-il souligné.

Un engagement astrophysique, a-t-il dit, qui sera redoublé dans les prochains mois grâce au plan complémentaire et aux nouveaux projets qui ” feront de Teruel un point de référence pour les sciences spatiales dans notre pays. ”

Autres programmes

Les “plans complémentaires” constituent un nouvel outil pour promouvoir des programmes de recherche dans des domaines stratégiques, cogérés et cofinancés par le ministère des sciences et de l’innovation et les communautés autonomes, dans le cadre du plan de relance, de transformation et de résilience.

Ils ont été attribués sur une base concurrentielle et l’Aragon a obtenu de très bons résultats, avec cinq projets finalement prioritaires et un montant global de 16,4 millions d’euros. Outre le projet Astrophysique et physique des hautes énergies (4,46 millions d’euros), le projet Matériaux avancés (3,08 millions d’euros), promu par l’Institut de nanotechnologie et des matériaux d’Aragon, a reçu un total de 16,4 millions d’euros.

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