Le Big Bang de la communication
Aucun d’entre nous ne peut ignorer le fait que nous sommes plus que jamais dans la décennie de l’ACTION. Nous sommes arrivés à mi-parcours de l’Agenda 2030, et ses 17 objectifs deviennent de plus en plus nécessaires pour les atteindre.
Les services de communication des organisations jouent de plus en plus un rôle de premier plan dans cette tâche. L’Union européenne met de plus en plus de pression sur la responsabilité des entreprises, pour gérer le risque financier et, bien sûr, le risque de réputation. Les organes de gouvernance des PME commencent à en prendre conscience, mais les employés et la société dans son ensemble doivent s’engager davantage.
Les employés sont de plus en plus conscients de l’engagement des entreprises envers les critères ESG, en particulier la nouvelle génération d’employés. Ces critères comportent une partie sociale, liée à la gestion et à la direction des équipes des entités, ainsi qu’aux politiques d’égalité, de conciliation, de diversité et d’inclusion, entre autres. Ce sont ces critères qui ont le plus d’impact sur le travail quotidien des employés.
Ces critères sociaux deviennent l’engagement d’un employé, une décision de choisir les entités dans lesquelles il veut travailler. Nous sommes à une époque où c’est l’employé qui choisit l’entreprise, et non l’inverse.
Selon le rapport de PwC, un employé sur trois ayant changé d’emploi en 2022 a accepté un salaire inférieur pour travailler dans des entreprises plus socialement responsables. Cet engagement se traduit directement dans les critères de communication réputationnelle des entreprises, et pour y parvenir, le département de la communication et celui des ressources humaines doivent travailler main dans la main.
Savoir le communiquer en interne et en externe est une tâche fondamentale de la DIRCOM ou de l’agence de communication. Cette tâche n’est plus réservée aux grandes entreprises.
Outre la communication externe, la grande difficulté est de le faire en interne, car faire connaître l’engagement d’une entité en faveur de la durabilité a un impact direct sur la vision que les employés ont de l’entreprise. Cela améliore considérablement le sentiment d’appartenance.
Nous sommes conscients que la gestion des entreprises affecte la société et qu’elle est un moteur majeur du changement. Un PDG engagé donne de la valeur aux intangibles, sait comment intégrer la philosophie et la culture de l’entreprise, crée et renforce son équipe et le fait par le biais d’une bonne gouvernance. À cette fin, il est essentiel de faire preuve d’empathie avec l’équipe, de partir du principe que l’Agenda 2030 est là pour durer, d’être transparent lorsqu’il s’agit de communiquer et de soutenir l’importance d’une DIRCOM interne ou d’une agence de communication externe.
La DIRCOM est confrontée au défi que cet engagement pris par le PDG doit être compris et perçu par les employés, et la seule façon d’y parvenir avec succès est de l’intégrer dans la stratégie de communication interne des PME.
Le plan de communication interne a un impact sur les personnes qui travaillent dans l’entreprise.
D’après mon expérience en matière de communication interne, un bon plan de communication interne doit reposer sur des principes clairs :
Organiser des réunions avec les parties prenantes de l’entité et connaître leur perception. Intégrer dans toutes les communications internes les actions ESG mises en œuvre dans l’entreprise. Cela aura un impact direct sur le sentiment d’appartenance des employés et sur la loyauté des clients internes.
Montrer l’engagement du PDG qui, en tant que leader, doit montrer publiquement son engagement envers les critères ESG.
Utiliser des plateformes de communication interne efficaces, mener des campagnes de communication interne à l’aide d’événements, de magazines, de marketing direct auprès des employés.
Toutes les entreprises devraient faire un gros effort pour s’arrêter, s’arrêter pour prendre du recul sur la manière dont elles abordent leurs actions de communication. Tout comme elles réfléchissent aux plans financiers, à la numérisation ou à toute autre question. Les entreprises devraient procéder à une analyse SWOT, avec les opportunités, les risques, les menaces et les forces de leur communication interne. Il y a de plus en plus de bruit extérieur et les DIRCOM doivent prendre la température interne de nos organisations. Identifier les prescripteurs internes, voir ce qu’ils peuvent ajouter ou retrancher. Avec ces données, nous serons prêts à mettre en œuvre notre plan d’action de communication interne : efficace et durable dans le temps.
Ce n’est pas une tâche facile, surtout dans les PME, où le DIRCOM combine normalement ce travail avec son responsable du secteur marketing. Faire preuve de créativité, miser sur des actions perturbatrices, conclure des alliances avec les médias locaux, miser sur l’union des synergies et adopter l’ODS 17, celle des alliances, est un grand pas en avant pour pouvoir commencer à marcher dans une bonne stratégie de communication interne. Pour cela, mon conseil est que la DIRCOM soit intégrée au comité de durabilité des PME et qu’elle soit l’une des forces motrices des entités.
Teresa Berdie. Dircom ARPA