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18 noviembre 2025

Katherine Neville : «L’oculture pourrait apporter un souffle nouveau au monde du Renouveau»

Cette année, Ocultura célèbre son édition la plus ambitieuse à ce jour, dédiée aux énigmes du peintre Francisco de Goya et au symbolisme caché dans son œuvre. Par sa présence, nous honorons la connexion entre la narration mystique américaine et notre riche tradition ibérique.

Sous la direction de Javier Sierra, Ocultura est devenu un point de rencontre unique pour les amateurs de mystères historiques, de symbolisme et de narration ésotérique.

Il est important de renouveler cet esprit renaissant que certains appellent humanisme, mais que j’appellerai sprezzatura. C’est la sensation que nous sommes vivants et que nous nous déplaçons, en harmonie avec l’univers. Après avoir passé plus de temps à Ocultura, nous devrons peut-être l’exporter dans d’autres parties du monde !

“La réalité, ici sur Terre et dans tout le cosmos, est un univers multifacétique, fascinant et kaléidoscopique.”

Elle a assisté à une édition précédente d’Ocultura en tant que public. Je suis arrivé à ce Festival Ocultura par hasard. J’étais venu en Espagne, en Italie et en Suisse en secret pour rechercher pour mon nouveau livre sur des artistes. Je ne voulais pas que mes agents littéraires sachent que j’étais ici, je voulais juste enlever le « chapeau d’auteur » pendant un certain temps.

La seule personne qui savait de mon arrivée était Javier Sierra, que je connaissais depuis plus de 25 ans. Lorsque William a appris que le festival traitait des extraterrestres au Nouveau-Mexique, il a voulu y aller !

Ocultura avait des images de films et des interviews que je n’avais jamais vues. C’était très excitant et j’ai pu rencontrer tous les lecteurs, libraires et autres auteurs, et voir Saragosse, la seule partie de l’Espagne où je n’étais jamais allé.

Pendant cette visite, y a-t-il eu un endroit, un moment ou une œuvre d’art qui vous a laissé une impression durable ? Qu’est-ce qui vous a le plus marqué en Aragon ou à Saragosse ?

Lors de ma dernière visite, je suis allé à l’exposition rétrospective de Francisco Pradilla Ortiz. C’était étonnant : beaucoup de ses dessins étaient meilleurs que ceux de John Singer Sargent, ses tondos me rappelaient Tintoret, il avait même quelques œuvres ressemblant à celles de Sorolla.

“L’art est une main qui s’étend du passé vers notre temps, nous offrant une image d’une époque longtemps oubliée.”

Il faudrait un livre entier pour partager mes expériences dans différentes parties de l’Espagne. Tout d’abord : j’étais aux Îles Baléares quand je vivais à Alger (j’ai même situé une scène de Los ocho à Formentera).

Avec mon défunt mari, le Dr Karl Pribram, je suis allé à la forêt sacrée peinte d’Oma, où nous avons rencontré l’artiste Agustín Ibarrola ; nous avons visité les grottes d’Altamira. J’ai passé beaucoup de temps à Saint-Jacques-de-Compostelle et à La Corogne, et le Museo de las Cartas de Fournier à Vitoria-Gasteiz m’a inspiré.

Ocultura fusionne histoire, mystère, science et arts dans un format culturel singulier. Quelle valeur pensez-vous que des événements comme celui-ci ont dans le monde actuel ?

Il est important de se rappeler que, bien que le monde semble devenir plus bits et bytes, en réalité, la réalité est un univers multifacétique, fascinant et kaléidoscopique.

“Notre tâche est de l’interpréter avec les seules outils que nous possédons aujourd’hui : notre mémoire. !Et notre imagination !”

Le thème central de cette édition est Francisco de Goya, le génie tourmenté aragonais dont les Caprichos et Pinturas Negras battent avec une intensité prophétique et des codes cachés. Qu’est-ce qui vous fascine le plus dans l’œuvre de Goya ?

Le premier tableau que j’ai vu de Goya, quand j’étais enfant, était Saturne dévorant ses fils. Mais des années plus tard, j’ai vu les peintures des Majas et La duchesse d’Alba, et une peinture en particulier qui m’a semblé magique : La Poupee.

J’ai hâte de découvrir quels autres codes secrets peuvent être cachés dans les œuvres de Goya ! Par exemple : a-t-il situé les tableaux de sorcières dans les champs que nous avons filmés dans le centre de l’Espagne ?

Son discours de clôture, intitulé «Souvenirs du futur : art et mémoire», est prévu pour le 31 octobre à 20h00. Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir ce thème particulier pour votre discours ?

J’ai pris le thème du dernier livre de Karl Pribram : The Form Within. La vérité est que nous sommes des êtres analogiques, pas numériques, et nous expérimentons le monde à travers des entrées sous forme d’ondes.

Quelle est la notoriété de Goya aux États-Unis aujourd’hui ?

Goya n’est pas aussi étudié ni exposé aux États-Unis que beaucoup d’artistes de son époque. Mon imagination voit tant de nouvelles connexions entre ce que j’ai écrit dans le passé et ce que je suis sur le point de découvrir.

Et enfin : quel message ou réflexion aimeriez-vous partager avec le public d’Ocultura 2025 ?

Comme le disait mon ami Woodward : Tout art nous raconte une histoire. L’art est une main qui s’étend du passé vers notre temps. Notre tâche est de l’interpréter avec les seules outils que nous possédons aujourd’hui : notre mémoire. !Et notre imagination !

Découvrez-en plus sur les expériences de Katherine Neville en Espagne dans ces liens :

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